Les forestiers allemands ont su constituer au fil des décennies une ressource adaptée aux besoins de l'industrie : essences homogènes, importants stocks sur pied, bon maillage de routes et de places de dépôt, bois résineux de qualité (notamment épicéa). Les industries du bois, à l'image de l'ensemble de l'industrie allemande, ont disposé d'un contexte favorable à l'investissement (provisions pour investissements, soutien des banques) ainsi qu'à l'innovation (formation des jeunes, procédures simplifiées, appui d'organismes publics). Répondant à la demande des marchés en croissance, les capacités industrielles ont fortement augmenté ces vingt dernières années.

Le début d'amélioration entamé lors de la précédente campagne, qui faisait suite à trois années difficiles, semble se confirmer. En effet, le marché national des plants forestiers enregistre en 2012-2013 une hausse de 23%, soit près de 13,5 millions de plants supplémentaires. Toutefois, cette amélioration doit être nuancée, car elle repose essentiellement sur le marché des plants résineux, et en particulier sur celui du pin maritime. Pour la première fois, cette essence représente près de 2/3 des plants produits et commercialisés en France. Les essences feuillues et les plançons de peuplier, payent quant à eux un lourd tribut dans cette campagne.

Le dispositif d'encouragement fiscal à l'investissement en forêt a été créé par la loi d'orientation sur la forêt du 9 juillet 2001. Il permet une réduction de l'impôt sur le revenu, sous réserve de certains plafonds, pour les contribuables domiciliés en France réalisant des investissements forestiers.

La loi de finances 2013 rectificative vient de prolonger le dispositif pour les opérations forestières réalisées entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2017.