Pourquoi planter ?

 

Notre profession est étroitement liée aux activités de reboisement en forêt et hors forêt. Pour la restauration des paysages, les plantations autoroutières, la réhabilitation des haies ainsi que les grands travaux environnementaux, on utilise en priorité des jeunes plants élevés dans les pépinières forestières françaises.

 

LES DIFFERENTS TYPES DE BOISEMENT


Boisement et reboisement forestier

Tous les bois et forêts d'une surface supérieure ou égale à 25 ha sont soumis à un plan de gestion obligatoire contrôlé par l'état. Cette gestion durable, en vigueur depuis de très nombreuses années, assure la pérennité des forêts aussi bien privées que publiques. Les boisements et reboisements y sont programmés et interviennent après chaque récolte de bois.
La grande majorité des plants forestiers produits en France sont utilisés dans ce cadre principal et font l'objet d'un contrôle rigoureux tant sur l'origine des graines que sur la qualité des plants produits. La traçabilité est assurée par un contrôle permanent des Directions Régionales de l'Agriculture et de la Forêt, le SERFOB.

reboisement-forestier reboisement-forestier2  plantation douglasPlantation sapin de Douglas

 

Boisement des terres agricoles

Dans de nombreuses régions, la déprise agricole des terres les moins productives, libère des surfaces propices à la production forestière. Ce changement d'affectation des sols ouvre droit aux avantages fiscaux forestiers. Intégrer la forêt dans les structures agricoles permet une meilleure répartition des revenus et des charges de travail sur l'année. Dans les zones défavorisées, le reboisement offre une alternative intéressante et un excellent placement à long terme. Plusieurs régions françaises accordent des subventions pour aider ce type de conversion.

reboisement-agricole

 

Forêt linéaire ou haie champêtre

Longtemps décriées pour leurs inconvénients, voire bannies de nos territoires, les haies retrouvent aujourd'hui une nouvelle reconnaissance et une place qu'elles avaient perdues dans les dernières décennies. La création, la conservation et la rénovation de haies dans l'espace rural ont déjà prouvé leurs intérêts multiples. Organe régulateur des eaux, du vent, de la faune et de la flore, la haie est la colonne vertébrale du paysage. La plupart des pépinières forestières sont spécialisées dans la production des jeunes plants nécessaires à ces programmes de réhabilitation des brises vent. La végétalisation des routes et autoroutes constitue également une activité importante un peu similaire au principe des haies brise vent.

foret-linaire

 

Agroforesterie

Cette technique hybride de reboisement intègre la production ligneuse dans les cultures agricoles. Elle a fait l'objet de nombreuses expérimentations principalement dans les pays d'élevage et dans les zones de moyenne montagne. La production à long terme de bois et à court terme de céréales, de vignes, ou d'élevage à objectif viande ou lait, améliore sérieusement la rentabilité des exploitations tout en préservant la qualité des paysages. Dans le cadre du programme SAFE (Systèmes Agroforestiers pour les Fermes Européennes), une étude présentée par les chambres d'agriculture et l'INRA démontre tout l'intérêt de cette technique.

 

LES DIFFERENTES FONCTIONS DES PLANTATIONS FORESTIERES

 

La protection

Dans certains cas la forêt perd son rôle de production au profit d'un rôle de protection. La protection des sols contre l'érosion en montagne, le contrôle des avalanches, la régulation des torrents et cours d'eau, la stabilisation des dunes nécessitent des aménagements spéciaux. Pour toutes ces raisons, la forêt de protection est une priorité d'état, pris en charge par les collectivités territoriales et les régions. Les plants nécessaires à la réalisation de ces reboisements spéciaux sont produits par les pépiniéristes privés que nous représentons.

protection

 

LA FOURNITURE D'ENERGIE


Energie renouvelable sans dégagement de CO2.

A travers les plantations de jeunes plants forestiers, les propriétaires forestiers relèvent aussi le défi de l'énergie renouvelable. Face à la géothermie, à l'hydraulique, au solaire et à l'éolien, le bois constitue l'une des ressources majeure de l'après pétrole. (actuellement il ne représente que 4,5% de la consommation énergétique française).

 

Bois-Energie

L'utilisation du bois sous forme de plaquettes, sciure ou bûches présente un intérêt supérieur aux autres formes d'énergie. D'une part, grâce à la valorisation des déchets produits par les autres industries du bois (scieries, fabricants de meubles...), et d'autre part par la création et la fixation de nombreux emplois en milieu rural.
L'accroissement de la ressource forestière étant directement liée aux émissions de CO², le bois énergie représente l'avenir en matière de combustible renouvelable.
La biomasse forestière permet d'une part de produire de l'énergie électrique à partir de centrale biomasse de production d'électricité et, d'autre part de produire des carburants de seconde génération.

bois-energie

 

Le captage du CO2 et les puits de carbone

Le stockage du carbone dans les jeunes plantations (en forte croissance) et dans les bois utilisés en construction et en ameublement, plus connu sous le terme générique de « Puits de Carbone », se base sur l'immobilisation de CO2 atmosphérique par le biais de la photosynthèse. L'arbre absorbe du CO2 et rejette de l'oxygène dans l'atmosphère.

La substitution du bois à d'autres produits dont la fabrication émet du carbone, permet ainsi de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

A contrario, d'autres produits dont la fabrication émet du carbone sont utilisés pour les mêmes besoins (métal, béton, plastique...).
L'intérêt d'utiliser du bois est donc double :
• c'est une ressource renouvelable
• il stocke du carbone au lieu d'en émettre lors de sa production

maison-bois

 

Les loisirs et le cadre de vie

L'écologie prend aujourd'hui une importance prépondérante sur toute la planète. Autour des villes, une attention particulière est accordée à la création de parcs de loisirs bien végétalisés. Les plantations urbaines et péri-urbaines sont des sources de détente absolument indispensables au bien être et à l'équilibre des personnes. Elles font l'objet de reboisements adaptés aux exigences des milieux et des besoins éducatifs des populations.
Les territoires de chasse ont eux aussi des exigences particulières que nous devons respecter compte tenu du rôle d'équilibre sylvo-cynégétique généré par cette activité de loisir.

 

Les enjeux économiques

Par les produits industriels qu'il génère, tant pour l'habitat, les dérivés cellulosiques, l'isolation, l'ameublement, l'emballage, le papier etc... le bois, issu des plantations forestières à la qualité sans cesse améliorée, constitue l'enjeu économique de demain. Aucun pays européen ne possède une aussi grande diversité d'espèces sur un territoire aussi important que la France. Cette ressource économique naturelle, en accroissement constant, va prendre une place de plus en plus importante face à l'acier de plus en plus coûteux, au béton gros consommateur d'énergie et au plastique polluant. Pourtant cette richesse n'est pas enterrée à des profondeurs abyssales, elle s'étale aux quatre coins de l'hexagone devant nos yeux sans que nous la remarquions pour ce qu'elle est aussi : notre richesse économique.

 

La lutte contre les changements climatiques

En France, la surface forestière a augmenté de 1,5 million d'ha en 50 ans. Ce n'est malheureusement pas le cas dans tous les pays de la planète. Chacun sait aujourd'hui que le climat se modifie en partie à cause de l'activité humaine. L'augmentation des températures moyennes a une incidence grave sur les milieux forestiers. Certaines essences forestières bien adaptées jusqu'à présent dans leur milieu ne sont plus à la bonne place et souffrent gravement du changement climatique. De grandes zones forestières vont être soumises dans un proche avenir à une conversion d'espèces. Les pépiniéristes forestiers sont conscients de ce problème et sont à l'écoute des services forestiers pour produire les variétés les mieux adaptées à chaque région.

changement-climatique